Du malaise au coma
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Le mal aigu des montagnes se manifeste quelques heures après l’arrivée en altitude. Les symptômes sont souvent limités à des maux de tête, des nausées, des vomissements, des bourdonnements d’oreilles, des palpitations, des vertiges et une lassitude. La nuit, des insomnies peuvent survenir. Mais attention, ce peut être beaucoup plus grave. A une altitude élevée (4000 mètres), un œdème pulmonaire peut
survenir
brutalement (quintes de toux, essoufflement, voire coma). |
Dès cette altitude et plus fréquemment encore à une altitude supérieure
(5000 mètres), un œdème cérébral de haute altitude peut se produire. Cette pathologie qui se manifeste initialement par des troubles de l’humeur et du comportement, des maux de tête, des troubles de la vue ou des vomissements, peut plonger le malade dans le coma et même entraîner la mort. Ces signes ne doivent donc pas être pris à la légère.
Tous concernés
Plus on s’élève, plus les risques d’être atteint du mal des montagnes sont importants :
si de 10 à 15 % des personnes l'éprouvent à moins de 2000 mètres,
près de 50 % en souffrent entre 3000 et 4000 mètres, et ce
chiffre passe à 75 % entre 4000 et 5000 mètres. En ce qui concerne les personnes touchées, il n’existe pas de règle, n’importe qui, sportif ou non, peut souffrir du mal des montagnes. Cela dépend de plusieurs facteurs tels que l’état de fatigue ou d’éventuelles carences en fer. Les femmes semblent un peu plus touchées. Les enfants ne sont normalement pas plus exposés que les adultes, mais leur comportement très actif peut entraîner une plus grande fréquence de troubles. Les personnes âgées, elles, semblent moins touchées. Certaines personnes ont une réelle susceptibilité au mal des montagnes. Elles sont atteintes avant d’atteindre 2500 mètres. Il est possible d’effectuer des tests d’hypoxie afin de détecter cette prédisposition.
Comment l’éviter ?
Pour prévenir le mal des montagnes, il faut avant tout monter progressivement. Et attendre de vous acclimater à l’altitude à laquelle vous comptez séjourner, l’acclimatation dépend de l’altitude. Elle ne dure que deux ou trois jours en général, mais peut en prendre 15 sur l’Everest. Les personnes susceptibles doivent essayer de rester au repos les deux premières journées lors de vacances à la montagne. Elles peuvent prendre, deux jours avant le départ, un inhibiteur calcique, après en avoir parlé à leur médecin.
En ce qui concerne le traitement, il dépend de la gravité. Le seul traitement véritablement efficace est la perte d’altitude. Le caisson hyperbare permet d’éliminer les symptômes pendant plusieurs heures, le temps de descendre. Sinon, il existe des traitements à base d’inhibiteurs calciques ou de cortisone.
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